La danseuse et chorégraphe Gaëlle Bourges poursuit son éclairage de l’histoire de l’art avec cette fois pour toile de fond l’un des plus grands scandales du nu féminin : L’Olympia d’Édouard Manet peinte en 1863. Présenté au salon d’automne de 1865, le tableau suscita une vague de haine et de dégoût à l’encontre du portrait de cette jeune femme blanche, qualifié de sale, de vulgaire, d’ignoble. Une focalisation qui en fera honteusement oublier la seconde figure de ce tableau : une servante noire portant un bouquet. Même le chat et les fleurs auront été plus commentés.
Alors pourquoi un tel tollé à l’époque ? Au plateau, quatre interprètes mènent l’enquête. On y découvre l’identité de ces deux modèles, dont la réalité sociale est bien loin des idées reçues. Sur scène, on tente de multiples déclinaisons de l’œuvre iconique pour mieux comprendre ce que chaque posture, objet, couleur, raconte, dénonce ou confronte. Au-delà des apparences, la toile de Manet révèle alors une toute autre histoire, celle d’une révolution symbolique. N’est-ce pas là le propre d’un chef d’œuvre ?
▶︎ Informations pratiques :
Le 30 mars de 16h à 17h
Tarif plein : 10€
Tarif réduit : 5€
Théâtre des deux rives
48 Rue Louis Ricard
76000 Rouen
30.03